La Nouvelle-France
Je préfère vous avertir avant que vous ne commenciez à lire, que cette page est la plus longue de ce site. Bonne chance!
Au cours de son premier voyage en 1534, Jacques
Cartier pénétra dans l'actuelle Baie de Gaspé où il fit
ériger une croix au nom de François 1er. À la suite de son
échec de colonisation et celui de Roberval, la France oublia la
Nouvelle-France pendant plusieurs années. À la fin du XVIe
siècle, le roi de France s'intéresse de nouveau au territoire
découvert par Cartier. Il veut y établir une colonie,
cependant, les marchands sont plus intéressés à exploiter la
principale ressource celle qu'on surnomma le moteur économique
de la Nouvelle-France: la fourrure. La fourrure de castor était
très populaire en Europe pour confectionner des chapeaux de
feutres\.
C'est à cause de cette même fourrure
qu'une colonie française s'établit définitivement en
Nouvelle-France. Cependant il y avait un léger problème, on
voit s'affronter deux conceptions de la Nouvelle-France. D'un
côté, les marchands et les traiteurs qui entendent limiter la
colonie à un simple comptoir d'échange de l'autre, le roi, les
communautés religieuses et des colonisateurs ont le désir de
peupler le territoire et de développer les richesses. Après
1665, le territoire de la Nouvelle-France s'agrandit et prit des
proportions gigantesques car le castor, principal animal à
fourrure, devait être chassé de plus en plus loin vers l'ouest
et le sud. En 1665, des changements importants se produisirent
dans la colonie qui reçut de nouvelles structures politiques et
administratives. Jean Talon fut le premier intendant de la
Nouvelle-France (de 1665 à 1668 et de 1670 à 1672) il comprit
que son développement économique passait d'abord par une
politique de peuplement, ce qu'il effectua. En quittant la
métropole, Talon avait reçu du roi la mission d'exploiter le
plus possible les ressources de ce nouveau territoire afin qu'il
ne soit pas entièrement à la charge de la métropole. Or, un
des principaux freins au développement de la Nouvelle-France fut
la politique du mercantilisme de la métropole, selon laquelle
les colonies devraient se contenter de fournir les matières
premières et ne pas concurrencer les manufactures de la France.
Avant 1663, le roi de France confiait à
des particuliers la tâche de coloniser la Nouvelle-France. Il
donnait à des compagnies tous ses pouvoirs sur la colonie,
cependant il pouvait les reprendres si ces compagnies ne
remplissaient pas leurs obligations. Pour améliorer leur nouveau
territoire, Louis XIII et Richelieu, son ministre, donnèrent une
grande impulsion à la Nouvelle-France en fondant la
"Compagnie de la Nouvelle-France" en 1627, aussi connu
sous le nom de "Compagnie des Cent-Associés". Grâce
à cela, le commerce du nouveau territoire se développa et
augmenta le pouvoir de la Nouvelle-France. En 1661, le roi Louis
XIV decida de changer le type de gouvernement en monarchie
absolue. À partir de ce moment, la métropole administrait
directement la colonie qui reçut de nouvelles structures
politiques qui demeurèrent telles jusqu'en 1720. Louis XIV et
Colbert voulaient faire de la France le royaume le plus puissant
d'Europe, alors, en 1664, on créa la Compagnie des Indes
Occidentales qui avait comme rôle, selon la théorie du
mercantilisme, d'exporter toutes ses matières premières dans la
métropole.
Nous faisons une pause pour vous permettre d'aller aux toilettes ou pour faire n'importe quoi d'autre!
Après 1663, le roi détenait la plus haute
autorité. Il nommait les dirigeants de la colonie et il pouvait
renverser n'importes quelles de leurs décisions. Il avait un
gouverneur qui avait comme rôle l'organisation militaire (il
dirigeait les troupes, élaborait la stratégie militaire,
décidait avec l'intendant des fortifications à construire et
nommait les capitaines de milice) et les relations extérieures
(il s'occupait des rapports de la Nouvelle-France avec les
colonies anglaises et les nations amérindiennes). En plus d'un
gouverneur il y avait un intendant qui avait comme rôle, dans le
domaine de la justice, de présider le Conseil souverain (le plus
haut tribunal de la colonie), juger les conflits entre seigneurs
et censitaires et interpréter la loi. Dans le domaine de
l'administration intérieure, il veillait au peuplement et à
l'occupation du territoire en distribuant les seigneuries avec le
gouverneur et s'occupait de plusieurs autres choses. Pour ce qui
est des finances, il était le responsable de la vie économique
de la colonie. Il gérait le budget en percevant les impôts et
en administrant les dépenses, il surveillait les prix et la
circulation de la monnaie, règlementait le commerce intérieur
et la traite de fourrures et en plus il devait développer les
industries et autres secteurs économiques.
La grande expansion de la Nouvelle-France
aux 17e et 18e siècles a abouti à l'encerclement des colonies
anglaises. Les Français empêchaient les Britanniques de
s'étendre vers l'ouest et privaient leurs marchands de fourrures
d'une source importante de fourrures en occupant tout le
territoire à l'ouest des Appalaches. Le désir des Anglais
d'occuper le territoire de l'ouest les opposa aux Français et
devint un enjeu majeur des guerres intercoloniales. Mais il n'y
avait que le désir d'occuper le territoire de l'ouest qui poussa
les Anglais à être en guerre contre les Français, ils étaient
aussi désireux de s'emparer des zones de pêche qu'exploitaient
les Français dans le golfe de Saint-Laurent. La faible densité
de population des Français en Nouvelle-France ne leurs
permettait pas de défendre tout leur vaste territoire. Les
colonies anglaises disposaient d'une armée d'environ cinq fois
plus nombreuse que celle des Français, leurs forces militaire
avaient une armée de 90 000 à 100 000 hommes comparativement à
un peu plus de 20 000 hommes (soldats, miliciens et Amérindiens)
pour les Français. Avant la guerre de la Conquête, les
Français et les Britanniques se sont opposés à plusieurs
reprises pour plusieurs raisons. La première guerre
intercoloniale (guerre de la ligue d'Augsbourg) a eu lieu à
cause que l'Angleterre, l'Autriche, la Hollande, la Suède et la
Savoie se sont opposés à la politique d'expansion de Louis XIV,
elle se termina par le traité de Ryswick, les deux métropoles
décidèrent de revenir à la situation d'avant la guerre. La
deuxième guerre intercoloniale (guerre de la Succession
d'Espagne) éclata à cause de la mort du roi d'Espagne qui ne
laissa pas d'héritier. Le traité d'Utrecht metta fin à cette
guerre, la France sacrifie une partie de ses possessions
américaines parce qu'elle a été vaincu en Europe. Ce traité
marque le début de la fin de la Nouvelle-France. La mort de
l'empereur d'Autriche en 1740 amena la troisième guerre
intercoloniale (guerre de Succession d'Autriche). Cette guerre
prit fin en 1748 par le traité de paix, signé à
Aix-la-Chapelle, qui stipulait le retour aux possessions d'avant
la guerre, cependant la situation de la Nouvelle-France resta
instable. En 1754, les colonies anglaises, qui n'étaient pas
unies auparavant contrairement aux colonies françaises,
s'unissent pour en finir avec la Nouvelle-France. Cette guerre
prit fin en 1760 en Amérique, sachant que toute résistance
contre la puissante armée anglaise est inutile, Vaudreuil signe,
le 8 septembre, l'acte de capitulation confirmant l'occupation
militaire de toute la Nouvelle-France par les armées anglaises.
Selon l'acte de capitulation, les miliciens canadiens, qui ont
pris part à la guerre, peuvent retourner chez eux, les Canadiens
peuvent continuer à pratiquer la religion catholique, les
communautés religieuses de femmes gardent leurs privilèges,
mais les communautés d'hommes ne peuvent pas garder leurs
privilèges, les Canadiens et les Français peuvent retourner en
France s'ils le désirent, ils conservent la propriété de leurs
biens et peuvent vaquer à leurs occupations et à leurs
commerces et enfin, ils deviennent des sujets du roi
d'Angleterre.
Je suis prêt à répondre au questionnaire sur la colonisation de la Nouvelle-France.